Ô oui grand Sacheur, apprends moi des choses !
Je sais ... Tu as vu une émission sur M6 traitant de la chirurgie de l'obésité et depuis tu as développé des capacités inouïes en diététique et en nutrition, voir en chirurgie.
Moi, c'est pareil, quand je lis un truc sur la permaculture, j'ai l'impression que je pourrais devenir complètement autonome sur le plan alimentaire, me nourrir toute l’année de mes bocaux fait maison et même réussir à fabriquer mon propre matelas en chanvre en une semaine, puis juste après je repense au cadavre de mon yucca soi-disant increvable qui hante mon balcon et je réalise qu'il va falloir que j'en apprenne un peu plus sur le sujet avant de me lancer.
Le contenu du message que tu m'as envoyé ne laisse que peu de place au doute sur ce que tu as retenu des informations distillées dans le programme en question.
Les gens gros sont fainéants, mangent trop, manquent d'éducation, sont tous pauvres et n'arrivent pas à réfléchir tant leur intelligence est noyée dans la graisse.
N'écoutant que ton altruisme et ta soif de partager tes connaissances avec ton prochain (enfin, surtout avec ta prochaine, d'après ce que j'ai compris) tu t'es empressé de m'envoyer le fruit de tes réflexions.
Quelle générosité !
C'est trop, il ne fallait pas...
Non vraiment, j’insiste.
VRAIMENT.
Alors, c'est vrai qu'au début de notre échange, j'ai un peu ri et tu t'es vexé.
Il faut dire que bête comme je suis, j'ai pensé que les conversations avec mon médecin, mon nutritionniste, ma diététicienne, ma psy et mes années d'échanges avec des personnes concernées m'avaient donné un petit bagage de compréhension et que j'avais une forme de légitimité à te répondre.
Mon arrogance est sans borne.
Heureusement, tu m'as très vite remise sur le droit chemin.
TU savais et je devais écouter.
Je dois t'avouer que le fait que tu sois un homme et que tu me parles comme si j'étais une petite chose stupide, avide de te voir faire jaillir sur moi ta glorieuse sagesse, telle une éjaculation faciale intellectuelle, m'a légèrement hérissé le poil que j'ose parfois laisser pousser.
Là encore, ta manière autoritaire et insultante de vouloir me convaincre que l'éducation patriarcale n'avait rien à voir avec ton attitude, a provoqué un léger rictus de ma part.
Je suis d'une mauvaise foi parfois, c'est extraordinaire !
Bien sur, lorsque je t'ai suggéré de lire quelques ouvrages sur le sujet ou même de te renseigner auprès de ton médecin, tu t'es offusqué : cela ne servirait à rien, les médecins actuels sont toujours prêt à nous caresser dans le sens du poil (ce qui donne un sens évident à l'existence des miens).
Ils ne sont plus fiables... Même, ils sont dangereux ! Ils nous encouragent à nous engraisser davantage, comme ça nous continuons à les consulter, alors que l'on pourrait être mince et donc n'avoir jamais besoin d'eux.
Bouh bouh, les vilains soignants complotistes bienveillants !
Vous dîtes ?
Les gens minces ne sont pas toujours en bonne santé ?
Mais puisque je vous dis qu'il a vu quelque chose sur le sujet !
Je ne suis pas la seule à avoir des problèmes d'arrogance, hein ?
Au bout d'un moment, j'ai senti que l'on se crispait l'un l'autre ..
Bah si, ne nies pas, j'ai bien vu que je commençais sérieusement à t'agacer et à ce niveau là de la conversation, je t'avais renommé Jean-Blaireau, ce qui chez moi n'est pas un signe de grand respect.
J'ai donc voulu mettre fin à la conversation de manière polie, mais non... On arrêtera de parler quand TU l'auras décidé.
Après tout, pourquoi déciderais-je pour toi, hein ? Alors ? C'est qui, celle qui essayait de dominer l'autre maintenant, hum?
Tu ne supportais pas l'idée que je ne sois pas convaincue.
C'est fou ça, on ne pouvait pas discuter avec moi et je ne voulais rien enfoncer dans ma petite tête !
Pourtant c'est mou, te dis-je, cela devrait rentrer plus vite, non ?
Bah alors Jean blaireau, on a l'outil argumentatif peu performant ?
Tu vois ? Je suis crispée et quand je suis crispée, je deviens un peu désagréable.
Ton "va crever dans ta graisse" que j'ai traduis par un "merci de cet échange, je regrette que nous nous ne soyons pas entendus" a cloué définitivement le cercueil de cette discussion.
Malgré l'échec évident de cette expérience, je tenais à te dire que j'admire ta capacité à retenir tout ce qui te tombe sous le neurone.
Je ne peux que t'encourager à mettre ce don extraordinaire face à quelques études sérieuses et non pas devant une émission qui détourne un sujet de souffrance et de discrimination au profit d'un voyeurisme du plus bas étage qui soit.
Ne gâche pas ton talent.
Bien à toi,
je te prie, de bien vouloir accepter mes salutations chaleureuses,
Cordialement,
Sibel
Moïse faisant jaillir l'eau du rocher,
1575 Scuola grande di San Rocco
Moi, c'est pareil, quand je lis un truc sur la permaculture, j'ai l'impression que je pourrais devenir complètement autonome sur le plan alimentaire, me nourrir toute l’année de mes bocaux fait maison et même réussir à fabriquer mon propre matelas en chanvre en une semaine, puis juste après je repense au cadavre de mon yucca soi-disant increvable qui hante mon balcon et je réalise qu'il va falloir que j'en apprenne un peu plus sur le sujet avant de me lancer.
Le contenu du message que tu m'as envoyé ne laisse que peu de place au doute sur ce que tu as retenu des informations distillées dans le programme en question.
Les gens gros sont fainéants, mangent trop, manquent d'éducation, sont tous pauvres et n'arrivent pas à réfléchir tant leur intelligence est noyée dans la graisse.
N'écoutant que ton altruisme et ta soif de partager tes connaissances avec ton prochain (enfin, surtout avec ta prochaine, d'après ce que j'ai compris) tu t'es empressé de m'envoyer le fruit de tes réflexions.
Quelle générosité !
C'est trop, il ne fallait pas...
Non vraiment, j’insiste.
VRAIMENT.
Alors, c'est vrai qu'au début de notre échange, j'ai un peu ri et tu t'es vexé.
Il faut dire que bête comme je suis, j'ai pensé que les conversations avec mon médecin, mon nutritionniste, ma diététicienne, ma psy et mes années d'échanges avec des personnes concernées m'avaient donné un petit bagage de compréhension et que j'avais une forme de légitimité à te répondre.
Mon arrogance est sans borne.
Heureusement, tu m'as très vite remise sur le droit chemin.
TU savais et je devais écouter.
Je dois t'avouer que le fait que tu sois un homme et que tu me parles comme si j'étais une petite chose stupide, avide de te voir faire jaillir sur moi ta glorieuse sagesse, telle une éjaculation faciale intellectuelle, m'a légèrement hérissé le poil que j'ose parfois laisser pousser.
Là encore, ta manière autoritaire et insultante de vouloir me convaincre que l'éducation patriarcale n'avait rien à voir avec ton attitude, a provoqué un léger rictus de ma part.
Je suis d'une mauvaise foi parfois, c'est extraordinaire !
Bien sur, lorsque je t'ai suggéré de lire quelques ouvrages sur le sujet ou même de te renseigner auprès de ton médecin, tu t'es offusqué : cela ne servirait à rien, les médecins actuels sont toujours prêt à nous caresser dans le sens du poil (ce qui donne un sens évident à l'existence des miens).
Ils ne sont plus fiables... Même, ils sont dangereux ! Ils nous encouragent à nous engraisser davantage, comme ça nous continuons à les consulter, alors que l'on pourrait être mince et donc n'avoir jamais besoin d'eux.
Bouh bouh, les vilains soignants complotistes bienveillants !
Vous dîtes ?
Les gens minces ne sont pas toujours en bonne santé ?
Mais puisque je vous dis qu'il a vu quelque chose sur le sujet !
Je ne suis pas la seule à avoir des problèmes d'arrogance, hein ?
Au bout d'un moment, j'ai senti que l'on se crispait l'un l'autre ..
Bah si, ne nies pas, j'ai bien vu que je commençais sérieusement à t'agacer et à ce niveau là de la conversation, je t'avais renommé Jean-Blaireau, ce qui chez moi n'est pas un signe de grand respect.
J'ai donc voulu mettre fin à la conversation de manière polie, mais non... On arrêtera de parler quand TU l'auras décidé.
Après tout, pourquoi déciderais-je pour toi, hein ? Alors ? C'est qui, celle qui essayait de dominer l'autre maintenant, hum?
Tu ne supportais pas l'idée que je ne sois pas convaincue.
C'est fou ça, on ne pouvait pas discuter avec moi et je ne voulais rien enfoncer dans ma petite tête !
Pourtant c'est mou, te dis-je, cela devrait rentrer plus vite, non ?
Bah alors Jean blaireau, on a l'outil argumentatif peu performant ?
Tu vois ? Je suis crispée et quand je suis crispée, je deviens un peu désagréable.
Ton "va crever dans ta graisse" que j'ai traduis par un "merci de cet échange, je regrette que nous nous ne soyons pas entendus" a cloué définitivement le cercueil de cette discussion.
Malgré l'échec évident de cette expérience, je tenais à te dire que j'admire ta capacité à retenir tout ce qui te tombe sous le neurone.
Je ne peux que t'encourager à mettre ce don extraordinaire face à quelques études sérieuses et non pas devant une émission qui détourne un sujet de souffrance et de discrimination au profit d'un voyeurisme du plus bas étage qui soit.
Ne gâche pas ton talent.
Cordialement,
Sibel
Moïse faisant jaillir l'eau du rocher,
1575 Scuola grande di San Rocco
J adore ta façon d'écrire, c est un régal pour les yeux. Et le fait que tu associes de grandes œuvres picturales à tes textes, c'est juste.... superbe. Tous tes mots me touchent.
RépondreSupprimerVous savez, je suis désolée de répondre à votre commentaire si tardivement... Je me suis laissée un peu déposséder de cet espace par quelques mauvais blaireaux... Mais me revoilà et je vous remercie infiniment. Votre commentaire a eu beaucoup d'impact sur moi, merci.
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